Cellule d'Asmodée : Retour à la case départ... ou presque.

Après cette intervention, " sanglante " du chien de garde d'Ambrose, un pieds en moins je due me résigner à rester dans ma cellule. Pour le moment tout au plus. Le sang ne coulait déjà plus et une sorte de stigmate était apparue au niveau de ma cheville, la chair ne saigner pas plus qu'elle ne se détériorée. Un mal pour un bien, espérons que cet idiot de chien fou ne réalisera pas que mon pieds, certes séparer du reste de mon être, est quelque peu "spécial". Assise sur le lit, je fis enfin l'inventaire de ma cellule. Un lit simple, une personne, aucune fenêtre, juste un bureau pour décoration et une porte pour accès. Je resta donc "bloquée" sur cette porte, comme pour essayer d'y voir au travers. Je ressentais juste des mouvements, des gardes qui patrouillent et quelqu'un qui voyage d'une chambre à l'autre. Si le chien fou n'était pas parti je doute que cela se soit produit....
Les jumeaux m'intriguent, je veux en savoir plus, mais je reste bloquée ici. Je restait donc orientée vers cette porte les yeux fermés, attendant qu'un quelconque évènement ait lieu.

Alors que je sortais du bureau du Dr Ambrose, Yoshitoki vint me voir, un objet à la main. Ce n'est que lorsqu'il me le tendit que je me rendis compte qu'il s'agissait d'un pied, un pied humain!

Kory venait de reprendre le dessus!

Je pris le membre des mains de Yoh avec un sourire aussi grand sur mon visage que sur le sien. Je mis mes lunettes pour étudier plus en détail la technique de coupure, une coupure nette, je n'avais jamais vu cela auparavant!

-Un vrai travail d'artiste! Lui dis-je. Toutes mes félicitations!

Un rire inhabituel s'échappa de ma gorge, un rire plein de plaisir rien que par le fait de tenir en mes mains ce membre fraîchement découpé. Toujours avec un large sourire sur le visage, je me rendis dans la cellule d'Asmodée, j'ignorais encore comment, mais j'étais persuadée que ce pied était le sien. Mais avant la cellule j'étai partie chercher mon matériel, pas besoin d'une salle d'opération, dans les tranchées il fallait agir vite, peu importe l'environnement...

J'arrivai donc dans la cellule et vis Asmodée assise sur son lit, un sourire de satisfaction se dessinai sur mon visage.

-Alors? On est handicapée, cocotte?

Je m'accroupis en face d'elle

-Franchement t'avais déjà l'air bien con allongée sur le sol tout à l'heure mais maintenant que tu peux même plus marcher.

Je ris encore plus fort que quelques minutes auparavant, c'était tellement jouissif de la voir dans un tel état!

Elle est folle ou juste totalement mal lunée ? En entrant dans ma cellule elle s'amusait avec mon pieds, comme avec une balle de jonglerie. Je me demande si son comportement n'est pas encore plus exaspérant qu'à l'accoutumé ?

" -Franchement t'avais déjà l'air bien con allongée sur le sol tout à l'heure mais maintenant que tu peux même plus marcher."

" Jusqu'à maintenant je n'avais entendue que des truies capable de faire autant de bruit. Et si au lieu de se la jouée madame je me permet d'être familière, vous me rendiez mon pieds ? Il me semble que ce n'est pas un vulgaire jouet..."

Quelque chose a changé. Ce qu'elle dégage n'est pas pareil, comme si un coté enfouis venait de faire surface. En tout cas, au simple vu de son comportement cette version ci de Korydewen pourrait bien me plaire. Mais d'une façon bien différente que pour cette infirmière incompétente.

Le simple fait que mon pieds soit de nouveau proche de moi, je sentais les stigmates réagirent. Ils s'appellent mutuellement, mon pieds n'était pas devenu blanc comme un membre arraché "normale", il respirait la vie. Mais Korydewen n'avait même pas l'air de s'en rendre compte, quand à ce chien fou j’espère qu'il ne l'a pas pressé comme un agrume, certes il ne meurt pas mais ce n'est pas une fontaine...

-Jusqu'à maintenant je n'avais entendue que des truies capable de faire autant de bruit. Et si au lieu de se la jouer madame "je me permet d'être familière", vous me rendiez mon pieds ? Il me semble que ce n'est pas un vulgaire jouet...

-Ma chère, ton vocabulaire me parait quelque peu puéril... fis-je soupirant toujours et lançant son pied en l'air avant de le rattraper à plusieurs reprises. De plus, tant que je m'amuse avec, j'estime que n'importe quoi peut avoir le statut de jouet.

A ce moment j'approchais mon visage du sien et la regardai droit dans les yeux.

-Même les êtres vivants... ou bien leurs morceaux.

Sans rien ajouter je pris sa jambe et y posai le pied de sorte qu'il soit bien placé. A ma grande surprise, les ustensiles me furent inutiles. En effet, à peine le pied posé contre la chair, l peau commençait à se reformer à l'endroit de la cicatrice. Constatant cela, je me tournai une fois de plus vers Asmodée, un large sourire sur le visage.

-Voila qui est intéressant!

-Même les êtres vivants... ou bien leurs morceaux.

Une curieuse envie de lui arracher les yeux et les les broyer immédiatement se fit ressentir. Quand au faite de parler de façon puéril , je pense qu'elle pourrait se retourner ce compliment. Mais le fait qu'elle se soit à ce point approchée de moi me permis de ressentir cette chose qui la rendait spéciale. Une personne fracturée jusque dans son esprit.

Je la laissait se pencher pour me "raccommoder", mais elle se rendit vite compte que cela ne servait à rien. En effet au moment où elle plaçât mon pieds là d'où il n'aurait jamais du être séparer. Les stigmates agissaient, petit à petit la chair se reformer comme si elle rejeter "le temps" durant lequel elle avait était lésée. Tendons, os, muscles et peau, tout se reformer pour finalement donner l'impression que rien ne c'était jamais produit, et les stigmates disparurent.

-Voila qui est intéressant!

"Tout le monde ne peux pas se venter de n'avoir qu'une double personnalité." lui rétorquais-je pendant que je me redressais. Ça faisait de bien de poser à nouveau le pieds au sol.

Elle se releva elle aussi pour être à ma hauteur, j’aperçus alors que le ciseau qu'elle avait sorti de son kit de soin gisais au sol. Un empreins, si personne n'en a vent, n'est pas interdit. Je me suis donc déplacer d'un pas sur le coté pour cacher la paire de ciseaux avec mon pieds droit, le tout sans bruit. Regardant Korydewen comme si je voulais lui montrer ma toute puissance, une diversion dans laquelle elle va se jeter tête la première.

Je ne fis même pas attention à sa remarque désobligeante tellement j'étais agréablement surprise par cette fixation "en un éclair". nous nous redressâmes toutes les deux et je rangeais ma trousse d'ustensiles, ceux-ci ne m'ayant même pas servi. Qu'avais-je bien pu faire de ma paire de ciseaux?
Tant pis, ils n'étaient pas perdus. Je m'apprêtai donc à sortir de la pièce, faisant face à l a porte mais étant dos à Asmodée, je sentis qu'elle se baissais pour ramasser quelque chose.

Cette infirmière n'a vraiment pas de tête, la facilité avec laquelle je lui ai pris sa paire de ciseaux est déconcertante. Mais une fois les ciseaux en main, je l'interpella.

" Vous ne faite donc jamais attention ? " Je lui tendis la main droite avec la paire de ciseaux en évidence.

Elle se retourna et fit un seul pas en ma direction, je ne bougeais pas. Lorsque qu'elle débuta son second pas, avant même que son pieds n'eut touché le sol, j'étais face à elle le visage à quelque centimètres à peine du sien, l’œil droit plongé dans le sien. La pointe du ciseau était au niveau de sa carotide. Elle avait eu assez de réflexe pour m'empoigner le bras gauche mais c'est avec le droit que j'ai visé son cou.

" Tic, tac, le temps s’arrête lorsque la vie nous échappe n'est-ce pas ?" lui murmurais-je à l'oreille, avant de lui donner gentiment la paire de ciseaux.

"Je pense que nous pourrions bien nous entendre, à compter du moment où vous me dite votre nom. Car vous n'êtes pas cette infirmière qui respire le bon sentiment de Korydewen me trompe-je ?"

Alors qu'elle avait posé la pointe des ciseaux sur mon cou, je pus la stopper de justesse.

-Tic, tac, le temps s’arrête lorsque la vie nous échappe n'est-ce pas ?

-Il faut parfois que le temps s'arrête si l'on veut avoir l'occasion de s'amuser comme on veut. Répondis-je avec un sourire. Et je dois dire que pour le moment ce n'est pas la vie qui nous échappe à toutes les deux mais bel et bien la mort, hein? Quoiqu'ici, c'est moi qui viens de lui échapper.

-Je pense que nous pourrions bien nous entendre, à compter du moment où vous me dite votre nom. Car vous n'êtes pas cette infirmière qui respire le bon sentiment de Korydewen me trompe-je ?

Je récupérai la paire de ciseaux qu'elle me tendait alors

-Appelez moi Kory, tout simplement. Je vous remercie de faire la différence entre moi et cette pucelle de bas étages. Mademoiselle la sainte nitouche ne supporte pas la souffrance des autres alors elle essaie de faire de son mieux pour ne pas la voir. Quelle créature pitoyable, n'est-ce pas? Comme le reste des gens de cet asile.
Toutefois, je suis d'accord avec vous, je pense qu'il nous sera possible de bien nous entendre.

Je luis tendis ma main comme pour faire la paix avec elle, bien que la "guerre" n'ait été provoquée par cette petite Korydewen

-Appelez moi Kory, tout simplement. Je vous remercie de faire la différence entre moi et cette pucelle de bas étages. Mademoiselle la sainte nitouche ne supporte pas la souffrance des autres alors elle essaie de faire de son mieux pour ne pas la voir. Quelle créature pitoyable, n'est-ce pas? Comme le reste des gens de cet asile.
Toutefois, je suis d'accord avec vous, je pense qu'il nous sera possible de bien nous entendre.

Sa réponse était satisfaisante, en effet une personnalité double, j'avais vu juste. Kory... elle semble bien plus proche de moi que ce que les apparences peuvent nous accorder. Et d’après ses propos la mort l'épargnerais ... De plus ses "années" d'expérience prennent un tout autre sens maintenant.

"Une amitié ne serait qu'une attache futile et inutile. En revanche une alliance peut être envisagée. Un service pour un autre quand dite vous ? " Je serrais alors sa main qu'elle me tendait depuis un petit moment.

Nos points "communs" pourraient nous être utile à toutes deux. Et qui sait peut être le jeu évoluera-t-il en notre faveur ...

-Une amitié ne serait qu'une attache futile et inutile. En revanche une alliance peut être envisagée. Un service pour un autre qu'en dites vous ?

-Qui parle d'amitié? Ce n'est qu'un prétexte après tout, pour les gens qui ne supportent pas la solitude, les personnes faibles. Une alliance est même plus u'envisageable si nous ne voulons ni vous ni moi être utilisées comme de vulgaires pions simples sur cet échiquier géant. Je nous verrai plutôt comme les Jokers d'un jeu de cartes, voyez-vous? Complètement indépendantes, rien ne peux nous empêcher d'agir.

Je souris alors que nous venions tout juste de lâcher nos mains respectives.

-Qui parle d'amitié? Ce n'est qu'un prétexte après tout, pour les gens qui ne supportent pas la solitude, les personnes faibles. Une alliance est même plus qu'envisageable si nous ne voulons ni vous ni moi être utilisées comme de vulgaires pions simples sur cet échiquier géant. Je nous verrai plutôt comme les Jokers d'un jeu de cartes, voyez-vous? Complètement indépendantes, rien ne peux nous empêcher d'agir.

Nous lâchâmes chacune la main de l'autre.

"Des jokers ? J'aime bien l'idée. Si je peux me permettre d'officialiser notre alliance par une demande, serait-il possible de voir de nouveaux le jeune Ayato ? Son cas est particulier et celons son jeu deux joker pourrait bien ne pas être suffisant c'est pour quoi une autre demande va suivre. Les frères devront être séparer, c'est évident, fait en sorte qu'Akaito soit dans la cellule voisine à la mienne."

J'en demandais beaucoup dès le départ mais pour le moment je suis obligée de m'en remettre à Kory, les deux jumeaux pourraient avoir un rôle capitale avec le pouvoir d'Ayato. Quand au remboursement envers Kory des information pourraient suffire à moins qu'elle ne vise autre chose pour le moment.

Je souris sur sa demande. Du travail, déjà? J'allais bien m'amuser, ce ne serait pas facile de séparer les deux jumeaux et, en plus faire en sorte qu'Akaito me suives.
J'allais devoir agir de façon "agréable" pour ne pas brusquer les jumeaux. Cela me donna la nausée rien que de savoir que je devrais être gentille, mais il le fallait, cette partie d'échec allait tourner au massacre. Et faire cela serait bénéfique, même pour cette lâche de Korydewen. En mettant les jumeaux de notre coté, nous pourrions assurer leur sécurité en même temps que la nôtre.

Il ne me restai plus qu'à sortir et laisser Korydewen prendre le dessus, je ne serais pas capable d'être aussi mielleuse et écoeurante que cette abrutie!

Je souris à Asmodée et quittai la pièce.

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