Je n’aimais pas rester dans ma chambre. A part sous mon lit ou dans le placard, il n’y avait rien d‘intéressant dedans. Aucun jeu, aucun amusement. Je préférais largement rester au soleil dans la chambre de mon protecteur, ou dans son bureau afin qu’il m’étudie pour pouvoir me rendre ma liberté.
C’était donc contente que je me faufilais dans les gaines de ventilation, dont je connaissais parfaitement les chemins, afin d’aller dans son bureau. La nuit étant sur le point de tomber, sa chambre ne m’intéressait pas. Il n’y avait pas assez de soleil et s’il n’y était pas, il n’y avait pas assez de chaleur.
Je me laissais tomber agilement sur son bureau après avoir constaté qu’il n’y avait personne dans la pièce. C’est alors que je vis sur le bord du bureau, un gâteau qui me sembla extrêmement appétissant. Je ne me posai pas une seule seconde la question de savoir si j’avais le droit de le manger, puisqu’il appartenait sûrement à mon protecteur. Il avait l’air trop bon et je voulais le goûter.
Je le pris et le posais à terre. Je le reniflais. Il sentait trop bon ! Même si il y avait cette petite odeur que je n’identifiais pas. Ca devait être un ingrédient inconnu. J’avais hâte de le découvrir.
Je le léchais le gâteau. Trop bon ! Je mordis un grand coup dedans. Aussitôt, ma gorge me brûla. Je sentis mes entrailles se tordre et mon corps fut secoué de spasmes, comme si on me plantait des milliers d’aiguilles dans le corps. Pire que si on m’enlevait mes vêtements. La douleur était atroce. Insupportable. Je ne pouvais même pas crier tellement la souffrance était trop intense.
Kumy convulsa au sol alors que sa peau blanchissait à vue d’œil. Les yeux révulsées elle se cambrait, en essayant de respirer, mais sans y parvenir. Soudain, son corps se détendit et elle ne bougea plus. Blanche comme la mort, les yeux fixés vers la porte, elle ne vit pourtant pas celle-ci s’ouvrir et les pieds d’un homme se précipiter vers elle. Elle ne respirait plus. Si le poison contenu dans le gâteau ne l’avait pas encore totalement tué, ce n’était uniquement parce qu’elle n’avait pas avalé le morceau qu’elle avait croqué...