Piercings manquants

Je me levais difficilement ce matin. J’avais mal à la tête, je me sentais bizarre… J’avais les lèvres sèches alors je passais ma langue dessus. Je me figeai en plein milieu de ce geste. Il me manquait quelque chose. Non… Ce n’était pas possible… Je me précipitais pour aller chercher un miroir et regardais mon visage. Je n’avais plus un piercing… Enfin presque. Il me restait la tour… Je serrais mon poing et laissai tomber le miroir. Non… Il avait osé… Après avoir touché à ma guitare, il avait pris mes piercings… Mes cheveux avaient été teints mais sur le coup je m’en moquais. Mais les piercings, non. Mon point s’abattit contre le mur. Tu veux jouer à ça Ren ? D’accord, on va jouer. Tu vas comprendre qu’on ne les touche pas comme ça.
Toute la journée, je l’avais ignoré. Enfin, j’avais ignoré ses ordres. Il m’avait demandé de l’aider cet aprèm midi car Lawrence avait prévu de s’en servir comme cobaye. Et bien il se débrouillerait seul… Moi je restais sur mon lit à jouer de la guitare. Mais je ne parvenais pas à me calmer. Je soupirais et jetais ma guitare sur mon lit. Je donnais un coup de pied dans mon ampli et soupirais. J’allais le frapper. Comme ça je me calmerais. Ce qui m’énervait en vérité c’était que je m’inquiétais pour lui. Je savais que le docteur lui en voulait toujours pour la chatte. Il était capable de le torturer presque à mort… Et merde ! Pourquoi je m’inquiétais pour lui d’abord ?

Je donnais un autre coup dans l’ampli en soupirant. Ok il me plaisait, ok il était fun, ok j’avais envie de lui. Mais c’était tout. Alors pourquoi je m’inquiétais ? Je secouais la tête. Ca ne servait à rien de rester là.
Je parti alors vers la salle de contrôle. Comme je le pensais, Ren était attaché sur une table et Lawrence faisait des tests bizarres sur lui. De l’autre salle. Je coupais alors tous les systèmes pour ces deux salles. Il ne pouvait plus rien lui faire. J’allais le voir ensuite. Il me regarda et me sourit, de ce sourire malsain. Je ne dis rien alors qu’il passait près de moi pour sortir. Il me laissait donc seul avec Ren. Soit il avait compris, soit il voulait s’amuser. Je m’en moquais dans tous les cas. J’allais dans la salle où se trouvais Ren et le détachais. Je le regardais ensuite et lui collai mon poing dans la figure.

-Rends les moi, lui dis-je alors.

Même si j’étais venu car j’étais inquiet, le revoir en face de moi faisait revenir ma rage. Je me poserais des questions plus tard, lorsque je les aurais.

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Ambrose était venu, comme me l’avait dit ce sale pervers d’Alexie. Mais contrairement à ce que je m’attendais, il ne m’avait presque rien fait. Il devait se douter qu’après ça, j’allais vouloir me venger d’Alexie et que lui du coup n’en resterai pas là...
De retour dans ma cellule, je donnais les ordres nécessaires aux gardes dont je savais l’expérience assez grande pour ce genre de mission. J’allais lui faire aussi mal qu’il ne m’en avait fait. Je souriais sadiquement en me couchant.

Le lendemain matin, lorsque l’un de mes gardes m’apporta les piercings dans un petit sachet, je lui fis signe que c’était parfais. Je ne les gardais pas dans ma chambre. Beaucoup trop exposée. Alexie pourrait voir où je les avais mis. Non. J’indiquais au garde une cachette. Une de celle dont même Alexie ne pourrais savoir où elle était.
J’étais on ne peut plus heureux. Je jubilais presque.

Quelques instants plus tard, ce fut les gardes d’Ambrose qui m’emmenèrent en salle d’ « expérience ». Je savais que le gâteau n’avait pas atteint sa cible. Néanmoins, il avait atteint une de ses pièces. C’était donc pour moi une victoire, et la punition qui allait avec...j’allais la supporter, rien que pour voir la tête d’Alexie.
Je fus installé sur un de ces tables avec sangle. Ambrose avait un sourire malsain. Il n’avait pas besoin de me parler. Je savais ce qu’il m’attendait, et pourquoi j’allais subir ça. Alors j’étais calme. Je ne lui en voulais même pas de vouloir se venger sur moi.
Par contre, lorsque sa lame trancha ma peau, même si c’était superficiel, je pris légèrement peur. Il fallait qu’Alexie intervienne. Je lui avais fait parvenir l’ordre d’intervenir. Je ne voulais pas mourir sur cette table...
Ambrose me versa dessus des trucs bizarres qui piquaient ou grattaient ou ne faisaient rien. Il m’avait mis des capteurs un peu partout, il enregistrait je ne sais quelle données... Quand est-ce que ce pervers de tour allait intervenir...Le temps s’écoulait et Ambrose prenait de plus en plus de plaisir à faire des choses que moi-même je n’arrivais pas à comprendre. Mon corps lui servait de terrain de jeu...Flippant. Il était réellement flippant. Il fallait vraiment que je fasse en sorte de ne plus jamais être directement entre ses mains. Des phases de douleur intenses, moyennes ou faible s’alternaient avec des phases ou je ne ressentais que des choses étranges...
Alors que je sentais qu’Ambrose allait passer à l’étape supérieure, les lumières et les instruments se coupèrent. Mon corps était parcouru de quelques tremblements incontrôlés.
Je soupirais, soulagé. Enfin. Il en avait mis du temps !

La porte s’ouvrit et Ambrose s’en alla de la pièce alors que je devinais sans mal qu’il devait s’agir d’Alexie qui entrait.

Je le sentis me détacher. Je me redressais avec un peu de mal et je vis sa tête. Je n’avais presque plus de sensation dans les bras ni dans la tête. Alors con coup que je ne pu éviter, je ne le sentis heureusement presque pas. Et puis, si je n’avais pas été attaché, hier je lui aurais fait bien pire...Donc je lui pardonnais immédiatement pour ce « revigorant ».
Je le regardais. Il était juste magnifique avec ses mèches jaunes et vert fluo.
J’éclatais de rire, pris d’un fou rire incontrôlable.

- Tu ressemble à un poussin radioactif. Lui répliquais-je en me tordant de rire.

Ma vengeance était plus que parfaite. Il était en plus dans une colère noire. Surement autant que moi lorsque qu’il s’était amusé avec mon corps.
Son coup avait au moins eu pour effet de me faire retrouver des sensations dans les mains et une partie des bras.

Je notais que malgré sa colère, il avait conservé le piercing de tour que je lui avais offert et qui prouvait sa loyauté envers moi.

Je souris alors très content de moi, avant de lui répondre en le regardant dans les yeux –sinon j’allais encore exploser de rire-
- Ils sont bien cachés.
- Alors, ca fait quoi qu’on te vole ce que tu as de plus précieux hein ? Tu ressens ce que j’ai ressenti ? Hein ? Prononçais-je avec le reste de colère que j’avais contre lui pour ce qu’il m’avait fait.

Je jubilais presque.

Je le regardais alors plus calmement. J’avais eu ma vengeance. Un par tout, balle au centre.

- Si tu t’excuse gentiment pour hier, je te les rendrais. Mais tu devras être très gentil. Et promettre de ne plus recommencer de m’utiliser comme tu l’as fait.

Je caressais la coupure sur mon torse. Elle n’était que superficielle. Comme les autres marques. Je n’allais rien garder. Heureusement...
Je le regardais alors. Son visage était parfait. J’adorais voir la colère s’exprimer. Elle était tellement belle. Elle lui allait si bien...J’avais naturellement cet air supérieur. Et là il s’appliquait parfaitement. Ma tour avait voulu jouer par elle-même, et d’une main de fer je le remettais en place. J’avais comme mêmes mis un gant de velours puisque maintenant je lui proposais une trêve...Il devait m’en être reconnaissant que je lui laisse cette possibilité. Après tout, il m’avait comme même poussé plus loin que mes limites...

Je l’observais en silence. Il était heureux, satisfait. Il me le paierait, il pouvait en être sur. Je trouverais un moyen de me venger…
M’excuser ? Un rire amer s’échappa de mes lèvres à ce moment là.

-Je ne m’excuserais pas Ren. Et crois moi, si je ne récupère pas mes piercings je te ferais bien pire qu’hier. Et puis si je me souviens bien tu as bien apprécié que je te lèche…

J’aurais pu faire pire à ce moment là. J’aurais pu le prendre de force. Mais je ne l’ai pas fais. Je lui avais fait plaisir. Je vis à ce moment là que si il avait pu il m’aurait frappé, tant mieux. Son sourire hautain m’énervait encore un peu plus. J’avais envie de le frapper à nouveau mais j’avais remarqué qu’il n’avait pas senti mon premier coup.

-Rend moi mes piercings Ren.

Ce n’était pas un ordre mais un conseil. Je sorti de la salle ensuite, le laissant là. Au passage, je donnais un coup dans une table située sur mon passage. Elle alla s’éclater contre un mur avec tout le matériel d’expérience qu’elle contenait. Je me ferais sûrement punir pour ça plus tard mais tant pis.
Une fois dans ma chambre je pris ma guitare et la branchais, commençant ensuite à en jouer fortement. C’était la seule chose capable de me calmer à ce moment là.

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Lorsqu’il se mit à rire, j’étais à la fois satisfait et terriblement en colère. Satisfait parce qu’il était vraiment dans une colère noire, comme celle que je ressentais avec lui, comme celle que j’avais ressentie hier. Je sentie aussi la colère monter en moi à la dernière partie de sa phrase, je la savais vrai, mais je ne pouvais me l’avouer, ni le concevoir… Si j’avais retrouvé l’usage complet de mes bras, je lui aurai flanqué un coup dans la figure, violent, mais là, je ne le pouvais pas…

Et en plus ; il ne comptait pas s’excuser.

Je m’en doutais car sinon ce ne serait pas lui. Je ne le connaissais pas depuis longtemps, mais j’avais bien cerné ce pervers travelo.

Je le regardais partir avec rage. S’il ne s’excusait pas alors je ne les lui rendrais pas. Il m’avait fait dire « s’il te plait », il avait profité de moi, ces stupides piercings étaient un bien maigre paiement en comparaison du prix de mon corps.
Lorsque j’entendis la table s’éclater dans le couloir je souris perversement, satisfait quand même. J’avais réussi à le mettre dans le même état que je n’étais hier. C’était une douce vengeance.

Je restais un long moment assis au même endroit à réfléchir, le temps que mes jambes et mes bras redeviennent fonctionnels.

Tout en observant mes mains, je me demandais si mes affaires de la précédente prison allaient enfin bientôt arriver ou non…je voulais récupérer certains habits et ma bague.
J’observais également la pièce. Chaises, tables, matériels…Rien d’intéressant pour moi. Une vitre sans teint surplombait la pièce, et des caméras dans les coins… Je me demandais si Ambrose était parti ou avait regardé notre altercation. Si oui, alors il avait vu comment je pouvais mater mes pièces si elles ne m’obéissaient pas. Si non, je m’en fichais bien…
Alors que je me dirigeais vers la porte, ayant retrouvé parfaitement l’usage de mes jambes, plusieurs gardes se présentèrent dans l’ouverture. Je fronçais les sourcils en me stoppant. Ce n’était pas mon garde. Ou plutôt, il n’y en avait qu’un à moi. Mais ce dernier ne semblait pas agir normalement. Il avait un regard lubrique et pervers…

Ils m’entourèrent rapidement… La phrase d’Alexie me revint en tête « Je n’étais pas seul » quand il avait mentionné son voyeurisme… J’étais prêt à me battre… Je ne les laisserais pas me faire quoi que ce soit.

Me mettant sur mes gardes, je fus rapidement submergé. Malgré les coups que je distribuais, je sentis des mains m’empoigner aux poignets et aux chevilles et m’attacher avec des sangles à une table verticale, face à eux.

Je rageais. J’étais sur que c’était de sa faute, il me l’avait dit avant de partir. Alors comme ça, il voulait se battre encore…. J’allais détruire ses piercings. J’allais détruire tout son matériel et le virer de mon jeu. Ensuite je le tuerais.
Je vis alors les gardes rires et s’en aller. Tous, sauf un. Celui qui m’appartenait. Il ferma la porte derrière les autres, prit une barre de fer à proximité et la coinça. Précaution supplémentaire futile, il prit une chaise et la positionna pour bloquer la poignée. Barre + chaise, même si les portes étaient électriquement contrôlées là, personne ne pourrait entrer…

Ce garde s’approcha de moi, et baissa mon pantalon. Je ne pouvais bouger. Je lui dis d’arrêter sinon je le tuerais. Il n’en tint pas compte et commença à me toucher.
Mais contrairement à ce que m’avait fait ce sale pervers de tour, lui ne me faisait absolument pas réagir. Au contraire même… Je l’insultais et le menaçais alors de tout ce qu’il me passait par la tête, les tortures, les insultes… Mais il n’arrêtait pas…Il semblait même vouloir aller plus loin lorsqu’il défit sa ceinture et se toucha lui-même en même temps que moi. Contrairement à lui, mon état ne changeait absolument pas.

J’allais détruire ma tour. L’exploser. Envoyer un de mes pions faire ça… Je me débattais sans résultat. J’enrageais et plongeais dans une colère noire.

J’étais parti plein de rage, détruisant une table et son matériel au passage. Je m’en moquais bien, j’avais besoin de me défouler. Je croisais un groupe de garde, ils devaient aller le chercher sûrement…
Arrivé dans ma chambre, je pris ma guitare et en jouais à fond, pour me détendre. Mais je n’y arrivais pas… J’avais beau me concentrer, son sourire hautain me restait dans la tête. Je jetais ma guitare sur mon lit et frappa dans le mur plusieurs fois pour me défouler.

Je parti ensuite rapidement vers la salle de contrôle. Je voulais trouver le garde qui m’avait fait ça, et le détruire. Je savais que Ren ne me les avait pas enlevés lui-même. Il n’aurait jamais touché celui sur mon sexe. Arrivé dans la salle je m’installais et cherchais rapidement la scène d’hier. Je retenais le visage du garde, j’allais l’exploser… Je le cherchais alors sur les caméras de surveillance. Je me figeais alors. Un garde était en train de toucher Ren. MON Ren… Aucun autre mec n’avait le droit de lui faire ça… L’infirmière pouvait le toucher je m’en moquais, mais pas de mec. Alors que j’allais partir pour le frapper, je remarquais deux choses sur les écrans. Un, c’était le garde qui m’avait pris mes piercings. Deux, il avait bloqué la porte…
En fait non, je n’allais pas l’exploser. J’allais le torturer, à petit feu… Avec Lawrence on avait parlé une fois d’un test qui serait amusant, je venais de trouver notre cobaye…

Je secouais la tête, je ne devais pas penser à ça. J’essayais d’ouvrir la porte à distance mais la barre la bloquait… Il n’y avait pas grand-chose dans cette salle, je ne pouvais rien faire. Mon poing s’abatis sur le bureau, encore plus fort qu’avant. Je restais impuissant, à les regarder.

Prie pour que Ren te tue mon petit. Si c’est moi qui t’attrape tu souffriras bien plus que tu ne pourras jamais l’imaginer…

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J’insultais le garde de tous ce qui me passait par la tête. J’avais horreur de sentir sa main sur moi. Ce mec me répugnait au plus haut poing. Il bavait, ce qui le rendait encore plus dégoutant… Si encore c’était Alexie…

Je me figeais un instant alors qu’il se collait à moi. Qu’est-ce que je venais de penser ????? J’en avais la nausée… Je vis alors le garde qui prendre un bâillon de son matériel et me bâillonner. J’essayais de le mordre, de lui donner des coups de tête, de me défendre, mais les autres gardes m’avaient attachés trop solidement… J’étais plus qu’enrager. Je voulais réellement le tuer sur place.

Lorsque le garde eu fini de bâillonner Ren, ce dernier péta littéralement les plombs. Son visage se déforma sous la colère, ses yeux devinrent exorbités. Il en était presque méconnaissable.

Le garde le prit alors et le viola, à plusieurs reprises jusqu’à se satisfaire complètement. Du sang coulait le long de la jambe de Ren qui lui, ne bandait même pas. Le visage de Ren était tellement différent et son aura tellement oppressante que si une personne était passée à ce moment, elle aurait pu penser que c’était Yoh qui était dans la pièce, entrain de torturer quelqu’un en s’amusant à mort.

Le garde une fois satisfait, se rhabillât avant d’embrasser Ren de force. Il se fit mordre et en retour, alla récupérer la barre de fer qui bloquait la porte. Il assenât alors un violent coup avec la barre dans le ventre de Ren, qui se serait plié en deux si les sangles ne l’en empêchaient pas…
Il prit la chaise, qui était la dernière chose qui bloquait la porte, et s’assit avec la barre de fer en face de Ren, pensant s’en servir autrement que pour frapper…
Ce n’était plus Ren qui était attaché. C’était le monstre qui s’était réveillé. Le même qui avait disloqué deux ans plus tôt son meilleur ami, et qui avait essayé de le faire disparaître après avec de la soude.

Quiconque serait à sa portée à ce moment là serait immédiatement tué…s’il n’était alors pas attaché…

C’était encore plus énervé que j’observais le garde prendre ce qui me revenait de droit. Il allait mourir. Mais avant, il allait souffrir… J’allais le torturer à un point qu’il préférait sûrement avoir été un des sujets d’Ambrose. Lorsqu’il enleva la barre, je débloquais la porte et couru jusque la bas. Je pris des aiguilles au passage, pour l’immobiliser complètement sans le tuer ou l’assommer. Oh non, il allait être conscient pour tout ce que je lui ferais… J’entrais dans la salle et le vit se tendre, je souris alors, sadiquement. Il se tourna vers moi et sourit. Il pensait sûrement avoir à faire au gardien en chef, mais non. Et crois moi mon petit, ça aurait été mieux pour toi.

- Retournes dans ta cellule toi. On ne t’a pas appelé.

Je souris encore plus et m’approchais de lui. Il sembla se rendre compte du danger car il se tendit puis tenta de me frapper avec sa barre. Quel crétin. Je la lui fis lâcher et le mis au sol très rapidement, le bloquant.

-Tu vas regretter d’avoir pris ce qui m’appartient et de l’avoir touché…

Ses yeux s’agrandirent alors de terreur, me faisant sourire. Je plantais les aiguilles dans son cou, le bloquant totalement. Il ne pouvait plus bouger tant que je les laisserais. Tant mieux…
Je lui donnais un grand cou dans les côtes pour le pousser puis je me tournais vers Ren.

-Crétin…

Je n’avais pas pu m’en empêcher. A force de vouloir jouer les supérieurs avec moi il avait fini plus qu’humilié par un pauvre pion… Je le détachais alors et le regardais. J’étais furieux. Contre lui pour mes piercings, contre le garde pour ce qu’il avait fait, contre moi pour ne pas avoir pu intervenir. Ren était à moi, personne d’autre n’aurais du le toucher… Je soupirais et baissais la tête, serrant les poings de rage.

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La bête enragée qui était enchainé à la place de Ren vit la porte s’ouvrir et sa tour intervenir. Il ne lâcha pas le garde des yeux et lorsqu’il se fit détacher par Alexie, après s’être rhabillé aussi vite que possible, il s’agenouilla près du garde et lui mangeas littéralement un bout au niveau des côtes. Le sang dégoulina sur lui, sur son cou.
Il tourna alors la tête vers sa tour qui baissait la tête.
Il se releva et lui envoya un uppercut en plein menton, suivit d’un deuxième, puis d’un troisième. Sa tour ne se défendait même pas.
La créature qui s’était réveillé se remit alors en sommeil et il ne resta que Ren, dans une colère et une fureur qu’il n’avait pas connues depuis longtemps.

Il envoya des coups de genoux, des coups de poings, des coups de coude sur sa tour.

Si tu n’avais pas profité de moi il ne m’aurait jamais fait ça. Hurlais-je presque de rage.

Je lui envoyais encore des coups violents, qu’il supporta en se pliant légèrement. Je me défoulais. Ce garde m’avait humilié –mon poing atteint le visage de ma tour-
Ce garde m’avait violé et c’était un mec ! –mon poing atteint son torse-
Ce garde m’avait trahis et tout ça sur son ordre ! –mon poing atteint son ventre encore plus fort-

J’essuyais le sang que j’avais autour de la bouche avec mon bras, rependant le sang encore plus, avant de lui adresser de nouveau la parole

Tu vas regretter de l’avoir envoyer me faire ça. Je te détruirais jusqu’au dernier os. Rageais-je en préparant mon coup de pied suivant pour lui envoyer dans les parties. J’avais presque des larmes de rage aux yeux, mais peut être était-ce juste la douleur de mon intimité et de mon honneur déchirée qui me faisait terriblement souffrir…

Je l’observais faire en silence. La seule chose qui me vint à l’esprit lorsqu’il le mordit c’était qu’il aurait du attendre pour le faire, là le garde était paralysé, il ne le sentait pas… Il me frappa ensuite et je le laissais faire. Je n’arrivais pas à me défendre, à vouloir me défendre. Je m’en voulais de l’avoir laissé subir ça alors qu’il était à moi. Il pouvait bien se défouler sur moi, je m’en moquais. J’avais réalisé une chose en le regardant sur les écrans. Je l’aimais. C’était pour cela que je n’avais pas enlevé sa tour ce matin ou que je ne l’avais pas pris la dernière fois. C’était pour cela que j’en voulais au garde. Alors je me laissais faire. De toute façon, quelque soit ma douleur celle du garde serait encore plus grande…

Cependant, sa dernière phrase me fit réagir. Je bloquais alors son coup et le dégageait, le faisant reculer légèrement. Je le regardais dans les yeux cette fois. Je sentais des larmes de tristesses et de rage dans mon regard mais je les retins. Il ne me verrait pas pleurer.

-Espèce de crétin ! Ce n’est pas moi ! Jamais je ne l’aurais laissé faire ça. T’as pas encore compris crétin que le seul mec que je veux bien qu’il te touche c’est moi ? Tu crois vraiment que j’aurais envoyé un garde te prendre ? Si jamais voulu t’humilier je l’aurais fais moi-même hier soir ! si je l’ai pas fait c’est parce que j’ai un minimum de respect pour toi ! Alors jamais j’aurais envoyé un salopard comme lui te toucher !

J’étais à la fois furieux, dégoûté et triste. Furieux de ce que le mec lui avait fait, furieux qu’il pense que je l’avais envoyé. Dégoûté qu’un mec ait pris ce que je voulais, que Ren me haïsse ainsi pour quelque chose que je n’avais pas fait, que je n’ai pas pu l’aider… Et j’étais triste à cause de ce qu’il venait de dire. Le fait qu’il pense que j’étais capable de ça avec lui alors que je m’étais retenu hier me faisait mal… Je serrais les poings, m’enfonçant les ongles dans la paume. J’essayais de me calmer, de ne pas pleurer, de ne pas le frapper.

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Lorsqu’il para mon coup de pied en le renvoyant, je reculais d’un pas. Je le regardais avec une rage immense. Lorsqu’il me regarda enfin dans les yeux, je retins mon coup suivant. Il ne semblait pas qu’énervé…Il y avait autre chose…

Ses paroles me calmèrent et m’enragèrent en même temps. Elle calmait mon désire de vouloir le tuer, puisqu’il semblait réellement n’y être pour rien et qu’il disait enfin me respecter. Mais il m’exaspérait et m’énervait encore plus car il se permettait de décider à ma place qui pouvait me toucher, comme si je lui appartenais. Je n’appartenais à personne. J’étais le roi. Je décide de tout pour moi et pour les autres.
Je me dirigeais vers la sortie, ne pouvant supporter de rester là et me tournais la tête juste avant de franchir la porte. Ma voie était alors glaciale.

-Je ne t’appartiens pas. Et je décide de qui touche mon corps. Tu n’as rien à dire.

Le fait qu’il ne soit pas l’auteur de ce qu’il venait de ce passer n’enlevait pas que je ne lui rendrais ses piercings que s’il s’excusait de ce qu’il m’avait fait. Parce que c’était à cause de lui que j’avais du subir ça. Parce qu’il avait profité de moi.
Je partis alors de la pièce. Je ne me sentais pas bien du tout.
J’arrivais à retourner dans ma chambre, je ne sais comment. Je m’effondrais à plat ventre sur le lit. Crispant les poings, serrant mes draps, j’enfouis ma tête dans un coussin pour hurler. Hurler de douleur de m’être fait prendre par un mec, hurler d’avoir perdu en face de ma tour mon honneur et ma dignité. Enfin, hurler parce que dans ses paroles, j’avais ressentie de la douleur de me voir comme ça. Et ça non plus, je ne pouvais le concevoir et l’accepter…

Je continuais de le fixer, m’enfonçant les ongles dans les mains pour ne pas laisser couler mes larmes. Je l’observais sortir de la salle et eu un rire amer à ses paroles.

-menteur, murmurais-je.

Peu importait ce qu’il disait. Il était à moi, son corps était à moi. Et je ne laisserais plus aucun mec le toucher. La seule chose qui me faisait plaisir dans tout ça c’était le fait qu’il n’avait pas réagi une seule fois aux caresses du garde. C’était donc bien moi qu’il l’avait mis dans cet état hier, et non un réflexe corporel. Je secouais la tête en riant amèrement. Comme si je pouvais le lui faire remarquer…
Je regardais alors le garde au sol et m’approchais de lui. Je pris son col et le tirais, son sang laissant une trace de sang jusqu’à la cellule où je l’enfermais. Je fis en sorte de bloquer complètement la porte, que personne d’autre que moi ne puisse le sortir. Je n’avais pas envie de le torturer maintenant, je risquais de le tuer trop vite…

Je me rendis ensuite dans ma chambre et m’appuya contre la porte un instant, me laissant glisser jusqu’au sol. Je fermai les yeux et levais la tête vers le plafond, laissant quelques larmes couler. Je les essuyais ensuite et soupirais, me rappelant à la sensation que je n’avais même plus mes piercings… Je me levais et allai sur mon lit, pour jouer de nouveau de la guitare. Une chose était certaine, tant que je ne récupérais pas mes piercings il pouvait aller se faire voir. Il comprendrait peut-être à ce moment là qu’il avait besoin de moi et qu’on ne joue pas avec moi. Là, j’en avais marre. Je voulais juste tout oublier pendant un instant, me concentrant sur ma musique.