Partie d'echec

Après une semaine d’observation de son nouveau sujet, Lawrence décida d’aller le voir. Renji avait un comportement et des ambitions très intéressantes, lui promettant un amusement certain. Alors que Ren était dans la salle pour subir un encéphalogramme, Lawrence parti le voir. Comme prévu, il arriva en plein examen. Il fit sortir l’infirmier présent et s’approcha de Ren.

-Bonjour. Je suis le docteur Ambrose. C’est moi qui jugerais de ta santé mentale.

Messages : 194 Date d'inscription : 16/01/2013 Age : 28

Une semaine...Niveau exercice physique, Ambre, le premier pion de mon échiquier m’en faisait faire tous les jours. Elle était trop bonne. Parfois, la porte de ma cellule s’ouvrait. J’avais pu constater qu’il y avait alors au moins trois autres « patients » en plus de moi. Ul y avait également quelque chose ou quelqu’un qui se déplaçait dans les conduits. Mais je n’avais pas encore pu réussir à savoir quoi. Je comptais bien prendre le temps qu’il me faudrait pour faire ce que je voulais ici.

Ce matin là, l’infirmier était venir me chercher et m’avait emmené dans une salle qui ressemblait à celle des hôpitaux. Capteurs branchés sur ma tête, la machine retranscrivait me sondes cérébrales. Marrant, même si je ne les voyais pas.
Au bout d’un moment, alors que je commençais à m’ennuyer ferme, l’infirmier ne me répondant même pas, la porte s’ouvrit.

L’homme qui venait d’arriver – un médecin à en juger par sa blouse- s’approcha de moi.

-Bonjour. Je suis le docteur Ambrose. C’est moi qui jugerais de ta santé mentale.

Ambrose...C’est donc lui le responsable de cet établissement... pensais-je calmement. C’est donc à lui que je dois de rester ou non ici. Il savait sûrement que s’il me jugeait « sain d’esprit » c’était la peine de mort qui m’attendais- ou le prison haute sécurité « à vie » c’est-à-dire une cellule sans jamais rien voir ni sortir...

Je comptais donc bien rester ici, prendre la place de cet homme et m’amuser à mon tour avec des personnes.
Restant un instant silencieux, je le considérais un moment. Un léger sourire s’étira sur mon visage.

-Je vous aurais bien salué si je n’étais pas attaché, dis-je ironiquement.

Quelle attitude adopter –gentil garçon, manipulateur, déprimé ?- J’évaluais rapidement sa réaction. Je n’étais pas en position de force, mais pas moyen de paraître soumis. Je me calais alors dans ma chaise, croisant les doigts.

-Suis-je fou alors, doc-teur ? Demandais-je amusé.

Lawrence s’était approché de son sujet et d’était présenté. l avait tout de suite vu les capteurs bouger, ce qui le fit sourire encore plus. L garçon cherchait visiblement quelle attitude adopter, ce qui amusa encore plus le médecin.

-Suis-je fou alors, doc-teur ?

Il sourit encore plus à sa demande. Est-ce qu’il était fou ? Non, bien sûr que non. Il était sain d’esprit et c’était justement ça qui intéressait le médecin. Mais il était malheureusement encore trop tôt pour en être sûr.
- Non, je ne pense pas. Mais tu as de la chance tu m’intéresse. Je vais donc attendre avant de te renvoyer d’ici. Il ne te reste plus qu’à espérer que tu vas m’amuser longtemps.

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Je le transperçais du regard à sa réponse, un court instant. Cette rencontre n’étais pas terminée. Après tout, qu’est-ce que la folie ? Fallait-il faire semblant d’être fou... Je n’en avais pas encore spécialement envie, mais sa remarque m’énerva légèrement.

--Soit...Alors jouons. Répliquais-je en souriant et le fusillant du regard.

L’attaquer de front serai stupide et voué à l’échec. Il me fallait d’abord plus de pions. J’étais pour l’instant sur son terrain. Je devais faire ma place et gangrener son territoire en me l’appropriant. Pour prendre sa place, il me faudrait soit le tuer, soit inverser les rôles.

Je ne le lâchais pas un instant du regard. Avec un sourire presque sadique, je demandais alors.

-Savez-vous vraiment ce qu’est la folie doc’ ? L’avez-vous testé ?

Je me penchais légèrement en avant.

-Elle est délicieuse.

Je ricanais alors en me casant de nouveau sur ma chaine. La partie promettait d’être amusante. Très amusante.

La réaction du garçon était simplement divine, pensa le médecin. Il avait donc touché un point sensible. Son sourire s’agrandit encore, devenant moqueur. Ren se pencha vers lui pour parler avant de se redresser. Sa remarque fit rire le médecin.

- La folie sera ce que je déciderais qu’elle soit. C’est ça mon pouvoir aujourd’hui. Lorsque je dis quelque chose, les gens me croient, m’obéissent.

Lawrence aimait ce pouvoir qu’il avait sur tout le reste de la population. Il avait déjà fait quelques tests sur de vieux patients semblables, déclarant l’un sain d’esprit et l’autre fou. Les gens l’avaient cru sans poser de question.

- Ce pouvoir est bien plus délicieux que n’importe quelle folie. Malheureusement pour toi, tu n’y goûteras jamais.

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Je l’écoutais attentivement. Etait-il si puissant que ça à l’extérieur ?
Sa remarque suivante me fit sourire légèrement. Ca, ça resterai à voir pensais-je.

-On ne vous l’as jamais appris doc’ ? Il ne faut jamais dire jamais.

Après tout, c’étais toujours les plus grands génies qui étaient déclarés fou.
Je ricanais en l’imaginant à ma place, rôles inversés.
J’eu une légère absence – puis le regardais, ou plutôt, le revis à nouveau.

-Qu’est-ce qu’on mange ce soir ? Demandais-je distraitement.

Les questions les plus simples étaient toujours les plus révélatrices. J’avais enfin ma première idée de tentative, que je me gardais bien de laisser paraître. Gare à toi Ambrose. Les pièces sont Ma spécialité. Je découvrirais ce à quoi il tenait, ce à quoi l aimait à part le pouvoir. Je m’en servirais contre lui. J’arriverais à mes fins. J’en étais convaincu.

Le sourire d’Ambrose augmenta encore un peu après sa phrase. Ren ne l’avais pas aimé. Il le voyait sur le moniteur et sur le visage de l’autre. Sa réponse le fit rire.

- Je n’ai juste pas encore pu m’en rendre compte on va dire.

Personne n’a juste s’opposer moi, que ce soit dans cet asile ou à l’extérieur. Je suis le roi.
Lawrence venait de se souvenir des paroles du garçon avec Ambre. Il voulait être roi. Mais ici, le roi c’était lui. Il savait que le lui dire le provoquerait encore plus.

-Qu’est-ce qu’on mange ce soir ?

- Toi ou moi ?

Une question simple, banale une réponse semblable. Pourtant elle montrait encore une fois l’écart qu’il y avait entre eux.

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J’observais ses réactions. il semblais réellement l’amuser. Ce n’était donc pas vraiment compliqué. J’allais rester ici un bon moment. Mon sourire s’étira, satisfait.

- Je n’ai juste pas encore pu m’en rendre compte on va dire.

Eh bien il est temps que les choses change, pensais-je légèrement excité par le défi.

Un roi, pensais-je. Il sera le roi blanc de l’échiquier et moi, le noir.

- Toi ou moi ?

Bonne réponse, pensais-je. Je l’acceptai officiellement comme adversaire.

- Je prends les noirs. Répondis-je satisfait.

Les blancs commençaient toujours. J’avais juste mis une pièce sur mon jeu avant lui : ma reine, dont je n’accepterais pas qu’elle change de couleur.

Je te mettrai échec et mat Ambrose pensais-je en souriant. Même si je doit sacrifier mes pions pour ça.

Les réactions du garçon étaient réellement prévisibles, ce qui amusait Lawrence.

- Je prends les noirs

Lawrence sourit un peu plus. il se pencha cers lui et lui répondit.

- A toi de jouer alors.

Que ce soit l’in ou l’autre, ils connaissaient tous les deux les règles des échecs et donc la signification de cette phrase : Lawrence avait déjà commencé à bouger ses pions.

- Mais fais attention à toi. Mon échiquier est complet, y comprit pour la reine...

Le médecin parlait évidement d’Ambre. Ren la voulait, elle jouerait donc pour les deux couleurs. Mais cela rendait la partie encore plus intéressante.
Lawrence se redressa et commença à sortir de la salle.

- L’examen est fini, ramenez le à sa cellule, ordonna t-il aux gardiens.

Il parti ensuite, grand sourire aux lèvres. Maintenant qu’il avait un adversaire, il allait avoir besoin d’un gardien. Et il savait justement qui choisir...

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Mon sourire s’étira alors qu’il me répondait. La partie était commencée.

Je fronçais les sourcils alors qu’il me tournait le dos. Il parlait d’Ambre, j’en étais absolument sûr. Ca m’énervait. Je serrais les dents alors que les gardiens me détachaient. Elle était donc au départ bien à lui. Il ne l’aurait plus. Peu importe le temps qu’il faudrait. Ambre sera à moi. Rien qu’à moi.
Il était normal qu’il ait plus de pièces. Je devais remplir mes rangs avec soin...et pour les pions de la première ligne...Je scrutais chaque gardien, chaque membre du personnel. J’allais faire une sélection.

Mon premier coup ne pouvait être effectué sans un premier pion.
Revenu dans ma chambre, j’observais tous les recoins. Il devait forcément y avoir un micro ou une caméra. J’en trouvais plusieurs que je notais soigneusement dans ma tête. Il devait certainement y en avoir plus, mais en choisissant judicieusement...

Je détruisis trois caméras cachées. Ainsi, le coin juste derrière la porte n’était plus visible. Je nettoyais mon échiquier.

Je souris alors en direction d’u mur, persuadé qu’il me verrait et dit une courbette ironique. J’allais ensuite sur mon lit, dos à la chambre, me reposer et réfléchir.

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